Le gouvernement a décidé de précipiter les choses pour réduire en peu de temps de nombre de branches, les passer de 700 à 200. La confédération CFE-CGC a immédiatement réagi en demandant expressément d’écouter les acteurs de terrain, seul gage de réussite !
De plus, le bon fonctionnement du paritarisme au niveau de la branche, n’en déplaise à ses détracteurs, apporte des solutions « gagnant-gagnant » car il est mis en œuvre par ceux qui connaissent les problématiques du « cœur de métier », et c’est le cas dans l’assurance.
Un rapprochement des branches doit se faire impérativement par ces acteurs de terrain.
La CFE-CGC est ainsi totalement opposée à une décision finale administrative par l’État en cas d’échec des négociations. La suppression et la fusion de branches ne doivent se faire qu’après un temps préalable d’appropriation et par voie de négociation.
La CFE-CGC est volontaire pour travailler aux restructurations intelligentes basées sur la proximité des métiers, assurant une amélioration des droits des salariés et une recherche de synergie.
Le seuil minimum de 5 000 salariés comme critère proposé dans le projet de décret n’a aucun sens.
La CFE-CGC demande enfin que soit abordée la problématique des moyens permettant une participation effective et efficace de tous au dialogue social de branche. La capacité de libérer les représentants des employeurs et des salariés, d’assurer leur montée en compétence, est un élément majeur de la réussite de la restructuration des branches.
La première lecture de ce décret appliqué à l’assurance met en avant la convention collective des commerciaux échelons intermédiaires, dont le nombre de salariés est au-dessous des 5000 (3 200) ainsi que celle des experts AUTO (3500).
Il s’agit là de conventions collectives nationales, actives, et comportant de très fortes spécificités métiers.
La CFE-CGC Assurance n’est pas à son premier feuilleton d’attaques sur nos conventions collectives, par, notamment, des acteurs qui cherchent en permanence à gommer toutes les spécificités pour aboutir finalement à tout niveler par le bas.
La Fédération de l’assurance CFE-CGC ne partage évidemment pas cette vision des choses, elle n’acceptera pas ce dictat.
Elle mettra tout en œuvre pour trouver des solutions pertinentes qui nous permettront de faire vivre nos métiers, leur identité sociale, tout en évoluant. Oui, c’est compatible !
Joël MOTTIER